8 juillet 2008, sarajevo
je le cherchais subtilement, ce petit séisme.
J'avais besoin d'un matin exactement comme celui-ci. Besoin de me faire secouer hors de ma petite bulle de confort prodigue. Besoin de cesser de penser et vivre, maintenant, d'urgence. quelles valeurs, convictions? ..ici je remets en question ma définition de freegan, afin de retourner une façon de penser, une façon de vivre plus radicale. détachée de mes désirs superflus; ne plus avoir peur du temps, de l'imprévu.
On m'offre aujourd'hui une fois de plus une nouvelle route: une communauté Rainbow, un nouveau compagnon de vélo, qui sait? Je ne veux plus me recentrer sur mes moyens monnétaires, aussi minimes qu'ils le soit déjà. retrouver les plaisirs simples...
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dans le far-est de sarajevo, nous débouchons sur des terrains poussièreux aux ruines délapidées-des pierres dans la tête. les arbres épars exposent un "coeur" national à nu.je sens que je pourrais vivre des annees ici sans meme soulever le premier voile noir sur ce pays desuet. cachant chaos, charades et cicatrices crues, les traits tirés des visages soutirent une histoire muette inoubliable. Cette ville, coincée dans une vallée sans issu, vulnérable, ressemble un corps découpé de blessures. les plus profondes, portées aux bras d'une jeune génération revêtue de vieux conflits.
Arrivés aux petites heures du matin à Sarajevo(nous prîmes le train de nuit), je ne pouvais aucunement forcer un sens à mes attentes ou impressions. cette ville s'ouvrira à toi si tu es sensible à sa volonté. c'est dans cet esprit que nous rencontrons, avant même d'avoir quitté la gare centrale, un bon-vivant qui sera notre ami, notre guide intrépide lors de nos regards périscopiques sur cette fleur de guernica.
merci Zoran.
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